Planification et concepts de mobilité > Plans de déplacements multimodaux

L’agglomération de Fribourg (70’000 habitants) a élaboré son Projet d’agglomération de troisième génération (PA3). Tout en s’appuyant sur le travail accompli dans le cadre du PA2, cette nouvelle planification devait proposer un véritable pas supplémentaire concernant en particulier :

• les limites et la densité de l’urbanisation, en réponse à la forte croissance démographique attendue (+28’000 habitants et +16’000 emplois d’ici 2030), mais aussi en respect de la nouvelle Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) limitant drastiquement les possibilités d’extension des surfaces bâties,
• l’orientation à donner au développement d’un réseau urbain de transports publics. Diverses réflexions et idées ont circulé pour développer un mode « lourd » (métro, tramway, tram-train, BHNS, etc.), il s’agit désormais de passer à une vision partagée, adaptée au potentiel urbain, et techniquement consolidée. Par ailleurs, l’organisation des lignes de (trolley-)bus, aujourd’hui essentiellement radiale, doit évoluer vers un réseau maillé s’articulant mieux à la desserte structurante offerte par le RER,
• la maîtrise du trafic routier, avec un schéma de circulation visant à dissuader le trafic de transit dans le centre-ville (valorisation du nouveau pont de la Poya) et à mieux équilibrer le partage de la voirie avec les transports publics et les modes doux,
• une véritable politique de stationnement à l’échelle de l’agglomération, dont l’absence a été considérée comme un des principaux points faibles du PA2,
• la mise en valeur des réseaux doux réalisés dans le cadre du PA2 pour les diverses catégories d’utilisateurs (pendulaires, vie quotidienne, loisirs et tourisme, etc.), l’intégration d’un volet piéton plus conséquent ainsi que d’une politique plus développée en matière de parcage et de services au vélo.

Au sein de l’équipe d’étude pilotée par Archam, RR&A était chargé d’élaborer les volets transports publics, stationnement et mobilité douce du PA3.

La démarche était participative, avec à chaque étape clé, des échanges en ateliers réunissant élus, services techniques, associations et groupes d’intérêts.

Les préoccupations majeures exprimées étaient d’inscrire les propositions d’actions dans une vision stratégique globale plus explicite (PA2 perçu en partie comme une addition de mesures localisées et sectorielles), contribuant à tisser les liens entre les collectivités locales et à renforcer l’identité de l’agglomération.